Poème à femme

Par Abelle Michaud

Frapper l’instrument de propreté à la porte d’Aphrodite, 

Elle qui a les lumières éloignées. 

Vous êtes d’une vertu sévère! ai-je du fier contre elle, 

Vous êtes une grande diseuse de pas vrai!

Laissez-moi donner dans l’amour permis l’encens et la capucine de mon cœur.

S’allonger sur l’empire de Morphée en sa compagnie, 

Avec sa belle mouvante sous mes maîtres muets

Rendant carnation à ses trônes de la pudeur, 

Ayant pour but de lui faire perdre son sérieux, et remplir le salon d’un rire si chaud qu’il vous fait fondre dès sa première note

Telle est ma dernière indiscrète

Que les baisers d’un mari sont fades!

Alors que les siens caramélisent

Le flambeau de la nuit brillera et l’illuminera, 

Et que les perles d’iris ne touchent jamais son visage,

D’une dame si raisonnable

J’espère être de la petite vertu à son égard

J’ai un furieux tendre pour elle qui ne partira pas

Je rêve de la flatter si doucement qu’elle en rêvera d’amour

Laisser la compagne perpétuelle des morts et des vivants glisser de ses épaules

Donnez-moi un bain intérieur avant que la toute-puissante ne s’éprenne de moi

Déshydratée, par mes idées assoiffées,

Cachée sous le rempart du beau teint, 

Emprisonnés par le sceau de l’amitié

Je fais de moi un nourrisson des muses,

Afin que tous entendent la fille des dieux

Nous sommes des mouchards de vie et de mœurs, par obligation et non par prédilection