Tout savoir sur le syndrome fémoro-patellaire

Par KidaLauzia Paquette

Avertissement : Cet article n’est en aucun cas un diagnostic. Si vous pensez souffrir du syndrome fémoro-patellaire, consultez votre médecin pour plus d’informations.

Qu’est-ce que le syndrome fémoro-patellaire?

Plus communément connu sous le nom de « runner’s knee » (traduit en « genou du coureur »), le syndrome fémoro-patellaire (SFP) est une douleur au genou assez fréquente chez les adolescents et les adultes. Touchant notamment les coureurs et les sportifs, les artistes et les personnes ne pratiquant aucun sport ne sont toutefois pas épargnés! Le SFP se caractérise notamment par une forte douleur à l’avant du genou et jusqu’à la rotule, une difficulté à effectuer certains mouvements du quotidien (comme monter et descendre les escaliers), une douleur lors de et après une activité physique, une difficulté à se mouvoir, le sentiment que son genou lâche momentanément ou encore un craquement constant lorsque l’on plie le genou. De plus, à long terme, le syndrome fémoro-patellaire peut causer de l’arthrose, une dégénérescence au niveau du cartilage rotulien, une douleur qui revient fréquemment et une mobilité réduite pour le restant de sa vie.

Les douleurs occasionnées par le syndrome fémoro-patellaire se retrouvent un peu partout autour de la rotule et il peut être difficile d’expliquer à autrui où le patient ressent le mal. Par contre, une chose est sûre : il s’agit d’un problème rotulien, causé par une inflammation ou une irritation entre la rotule et le fémur, un endroit appelé l’articulation fémoro-patellaire.

Quelles sont les causes d’une douleur fémorale?

Il n’est pas toujours facile de reconnaître la cause principale du syndrome fémoro-patellaire. Par contre, certaines raisons reviennent plus fréquemment que d’autres. Les voici:

  • Les déficiences biomécaniques. Certains exemples de ces déficiences pouvant créer un syndrome fémoro-patellaire sont notamment un mauvais positionnement de la rotule, un mauvais alignement du genou, une faiblesse au niveau des muscles ou encore un problème de pieds plats (un mauvais alignement des os du pied).
  • Le sport. Bien qu’être actif et pratiquer un sport soit bon pour la santé, certains entraînements nécessitant une flexion ou extension répétitive des genoux (course, soccer, vélo, basketball, etc.) et pratiqués de façon régulière peuvent amener à souffrir du syndrome fémoro-patellaire.
  • Certains travaux étudiants. En effet, tout travail qui nécessite beaucoup de marche, d’emprunter fréquemment les escaliers, de conduire pendant plusieurs heures ou d’être agenouillé ou accroupi de façon prolongée peut également amener des douleurs patellaires.
  • Certaines chirurgies ou traumatismes. Bien entendu, des chirurgies passées ou des blessures aux genoux, voire parfois même une trop grande anxiété, peuvent créer des problèmes au niveau du genou et de la rotule entraînant un SFP.

Quelques solutions pour soulager la douleur des personnes souffrant de SFP


Bien entendu, la première chose à faire pour calmer la douleur est de prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé, idéalement votre médecin, afin de valider que vous souffrez bel et bien d’un syndrome fémoro-patellaire. De plus, s’il s’agit en effet d’un SFP, votre médecin pourra plus aisément vous mettre en contact avec un physiothérapeute, qui est la solution la plus efficace pour soulager la douleur liée au genou du coureur. Toutefois, voici quelques solutions, autres que la physiothérapie, pouvant aider :

  • La technique du RICE. Il s’agit d’une technique dont l’acronyme anglophone signifie Rest (se reposer), Ice (glace), Compression (compression) et Elevation (élévation). Ainsi, avec cette technique, il est recommandé de se reposer plutôt que de forcer son genou. Puis, appliquer de la glace pendant 15 à 20 minutes et ce, plusieurs fois par jour. Ensuite, de mettre de la pression sur son genou à l’aide de genouillères et, finalement, de garder son genou élevé grâce à des oreillers (préférablement au-dessus du niveau du cœur afin de réduire l’inflammation).
  • Certains médicaments (comme l’ibuprofène). Ceux-ci peuvent aider à calmer la douleur.
  • L’activité physique. Bien qu’il a été mentionné de ne pas trop forcer, il n’est pas non plus recommandé de cesser complètement ses activités, bien au contraire. Il suffit de modérer le sport et d’opter pour des étirements visant à garder sa rotule en mouvement. Immobiliser complètement le genou pourrait l’amener à se bloquer indéfiniment; il est donc essentiel de continuer à l’exercer. Le suivi avec un physiothérapeute est donc requis afin de montrer les meilleurs exercices contre la douleur.
  • Le taping et les genouillères. Contrairement à certaines croyances, utiliser des genouillères afin de s’aider dans la vie de tous les jours ne rend pas dépendant – c’est-à-dire, incapable de marcher sans lesdits supports – ainsi il n’y a pas à s’en faire. En réalité, les supports et le taping thérapeutique1 aident à stabiliser le genou et à le protéger contre certains faux mouvements qui empirent la douleur. Toutes les pharmacies vendent des genouillères, il est donc assez facile de s’en procurer. Le site de BraceAbility, que vous trouverez en cliquant sur le le lien ci-bas, donne par ailleurs d’intéressantes informations aidant à choisir un support fait pour vos besoins. Les informations sur le choix du support sont toutes dans la section « What Type of Brace is Best to Treat my Patellofemoral Pain?» située tout en bas de la page.

BraceAbility

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Note

1. Notamment utilisé par les sportifs pour soulager la douleur et supporter la blessure en limitant les mouvements, le taping est une bande adhésive et élastique mise directement sur la peau pour aider à la circulation sanguine et la douleur.