Un poème d’Iliana Radeva
Photographie par Émile Arsenault-Laniel
Mise en garde : Texte traitant de la détérioration de la santé mentale et de suicide. Au besoin, composer le 811 pour obtenir l’aide d’un intervenant psychosocial.
Fragile comme la porcelaine
Des pensées qui pourchassent
Est-il sain ?
Sain de me laisser craquer quand elle en est lasse
Une vie plus dure que le diamant
Un souffle ayant le pouvoir de détruire
Une poitrine stagnante
De la poussière, des cendres
Que faire d’autre que fuir ?
Sommes-nous lâches ?
Lâches pour contempler l’abandon ?
Un cœur en morceaux
Brisé, fracassé, broyé, pulvérisé
Une carcasse gravée par les coups acharnés
Un visage masqué par les attentes
Des yeux qui trahissent ce deuil incessant
Une catastrophe naturelle en suspens
Des larmes en chute constante
Un premier cri foudroyant l’âme
Le déni abandonnant l’esprit
Laissant place à la tristesse et à la colère du cycle de la vie
Désarroi morbide, épuisement fragile
Que faire lorsque la falaise a l’air si accessible ?