Par Minji Ardanuy-Jetté
Photo par l’autrice
Je nommerai désert ce château que tu fus,
Esprit. Lumière dans les sombres jours, perdue
Ton essence s’est répandue
Le départ sonna. Te rejoindre ?
J’ai essuyé un refus à travers les couloirs damnés
Les pieds enfoncés dans le sable,
Les grandes portes s’ouvrirent
Bibliothèque du diable,
Endroit de moments partagés,
Des histoires palpitantes m’accueillirent.
L’inspiration fusa sur le papier ciré
Des années, privée de ma muse,
Sur le chemin des ombres, la flamme recluse
Chaleur corporelle évaporée,
Fantôme nommé.
En millier d’atomes devenue,
Mon écritoire dans l’inconnu
Mélancolie et nuages enfuis
Création, émotion, motivation débarquent en folie
Par la fenêtre de la forteresse, une nouvelle terre
La pluie fait place à l’espace imaginaire
Lueur familière, vieille amie, je te ferai hommage
Dans mon cœur ce pays qu’illumine l’orage
Premier et dernier vers tirés du poème Vrai nom écrit par le poète Yves Bonnefoy