Par Lola Berthomé
Grandir, ce verbe qui semble si vertigineux, mais qui ne cesse de nous faire valser, doucement, ou brutalement. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce seulement un état d’esprit? Est-ce le corps qui veut s’enfuir, qui veut courir vite? Je ne sais pas à vrai dire, puisque je le vis en ce moment, ce détachement, ce départ qui semble si grand, si important.
Il y a des sentiments nouveaux qui viendront s’ajouter à ce merveilleux tango, il y aura des battements de cœur qui seront là pour me rappeler que l’amour m’invitera un jour à danser, j’aurai le choix de saisir sa main, ou de la refuser.
Face à nous, cet océan d’invitations, de désirs et de partage nous donne envie de plonger et d’y découvrir des fonds merveilleux. Des rencontres qui seront passagères, et d’autres qui resteront gravées. Des regards qui se perdront parmi d’autres, et puis certains qui ne cesseront de nous bouleverser.
Grandir, c’est plonger dans les profondeurs infinies de notre propre existence, c’est être tourmenté, perdu, puis retrouver une éclaircie de lumière, une petite bulle de bonheur et s’y réfugier dedans pour donner un sens à notre vie.
Et puis finalement, c’est prendre l’enfant que nous étions par la main, et lui dire de ne pas s’inquiéter, que tout ira bien demain, et que malgré le temps qui court, le temps qui nous fait vieillir, on sera toujours là pour lui, pour accueillir ses larmes autant que ses sourires.